Texte à méditer :  

" Le mot résister doit toujours se conjuguer au présent. " 

  
Lucie Aubrac

Présentation

Le Comité Départemental de l’Ardèche de l'Association Nationale des Anciens Combattants et Ami(e)s de la Résistance ( A.N.A.C.R ), est heureux de vous accueillir sur son site. Ce site nous le dédions à la mémoire de toutes les Résistantes et Résistants, aux Déporté(e)s, et à toutes les victimes de la barbarie nazie.

La mémoire de celles et ceux qui se sont battus pour nos libertés, qui ont connu la clandestinité, la souffrance physique et morale, l'internement, la torture, l'univers concentrationnaire, la mort lente ou l'exécution, mérite bien de passer à la postérité, comme la mémoire des valeurs pour lesquelles ils se sont engagés.

Pour cela, l'A.N.A.C.R-Ardèche, association pluraliste et démocratique qui s’inscrit dans l’exacte ligne de l'esprit du C.N.R, est engagé depuis de nombreuses années dans ce combat pour promouvoir et défendre ces idéaux. Elle dénonce aussi avec force et sans concession, le négationnisme et toutes les formes de falsification ou d'instrumentalisation de l'Histoire. 

Toute personne attachée aux valeurs de solidarité, de générosité, de courage, de patriotisme, de respect de la personne humaine, de démocratie, de paix, qui étaient celles des Résistantes et des Résistants, peut rejoindre notre association, pour participer selon ses possibilités à diffuser et pérenniser ces valeurs universelles, à travers les cérémonies commémoratives et notre travail de mémoire. 

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Disparition: Evelynes Guigon

 

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Une grande dame s’en est allée. Alors qu’on approche de la Journée nationale de la Résistance et du 75ème anniversaire de l’instauration du C.N.R. par Jean Moulin le 27 mai 1943, la disparition d’Evelynes Guigon le 2 mai 2018 aura plongé dans la peine l’ensemble du monde combattant Drôme-Ardèche ainsi que toutes celles et ceux attachés aux Valeurs civiques et humanistes liées au devoir de Mémoire. Avec la mort dans sa 97ème année, d’une personnalité valentinoise unanimement appréciée et reconnue, force est de ressentir qu’une page de l’Histoire est en train de se tourner…

Née Roussillon, en 1921, à Etoile au sein d’une famille ouvrière, Evelynes Guigon s’est d’emblée révélée bonne élève, ses études l’ayant conduite jusqu’à une admission sur liste complémentaire au concours d’entrée à l’Ecole Normale d’Instituteurs, les hasards de la vie la faisant opter pour des études de secrétariat, métier dont elle fera sa carrière en tant que secrétaire de Direction aux Nouvelles Galeries de Valence ; une compétence qui  lui sera précieuse par la suite pour la fabrication de faux papiers d’identité…

Ayant atteint une vingtaine d’années, elle fait très vite partie des révoltés face au rationnement imposé par les nazis et aux mesures prises par le régime de collaboration de Vichy ; et c’est son mariage avec Abel, l’homme de sa vie, qui va faire d’elle une Résistante, sous le pseudo de Lina : avec un mari réfractaire au STO commencent alors toutes les solutions pour échapper au départ vers l’Allemagne. Son père étant par ailleurs engagé dans le réseau Résistance-Fer, Evelynes est appelée à de multiples missions, dont celle d’agent de liaison.

Au cours de ces actions, dictées par un impérieux refus de subir, les épisodes les plus dangereux, notamment face à la Milice, ne vont pas manquer au jeune couple. Dénonciation, perquisition très dure au domicile, emprisonnement pendant 30 jours d’Abel, condamnation avec sursis d’Evelynes, évasion rocambolesque d’Abel. Lina se trouvera contrainte de quitter son emploi à Valence pour rejoindre avec Abel (devenu « Noël » dans la Résistance) les FTPF d’Ardèche, le Vercors ayant été décimé, avant d’intégrer les FFI. A la Libération, Evelynes poursuivit cet engagement dans l’Armée de Terre, étant démobilisée en 1946 avec le grade d’Adjudant.

Mais pour elle, comme pour Abel, l’esprit de la Résistance aura marqué l’idéal de toute une vie. Ce sera l’engagement à de hautes responsabilités au sein de l’ARAC, de l’ANACR dans l’Ardèche puis dans la Drôme, de « Femmes Solidaires » de la  Drôme, œuvrant inlassablement pour un monde en paix, de justice sociale,  des progrès de la condition féminine. Au sein du monde combattant, ONAC, UDAC comme lors du jury du Concours de la Résistance et de la Déportation, elle aura, par sa gentillesse, sa disponibilité, son esprit d’analyse, sa droiture suscité  respect et amitié auprès de tous ceux qu’elle aura côtoyés. Une vie publique bien remplie n’oubliant pas les joies de la vie familiale, enfants petits et arrières petits enfants, malgré le vide laissé par la disparition récente d’Abel. Un grand moment fut pour elle, en février 2017, de remettre à La Baume Cornillane, la Légion d’Honneur à Mireille Monier-Lovie, vice-présidente nationale de l’ANACR et dont on savait la disparition prochaine.

Les derniers temps, forte d’un moral à toute épreuve, face à une santé terriblement éprouvée, Evelynes Guigon évoquait encore la reprise de ses activités associatives, prenait des nouvelles auprès de ses visiteurs des actions de sa chère ANACR 26 dont elle était devenue Présidente d’Honneur. Ainsi, jusqu’à son dernier souffle, elle aura été l’image affectionnée du poète, René Char, faisant rimer « Résistance et Espérance » ; la force même de l’exemple pour les jeunes générations en lesquelles elle plaçait toute sa confiance.

                               Jean Lovie, président d’honneur de l’ANACR 26


Date de création : 27/10/2019 17:37
Catégorie : Infos Départementales -
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Commémorations

75ème ANNIVERSAIRE DE LA LIBERATION D’ANNONAY

     

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 Les adhérents du comité local d’Annonay de l’ANACR (Association Nationale des Anciens Combattants et Ami(e)s de la Résistance) en collaboration avec la Mairie d’Annonay ont voulu donner un relief particulierà ce 75ème anniversaire de la Libération d’Annonay le 6 juin 2019.

Il ne faut pas oublier qu’Annonay fût la 1ère ville de France à être libérée

 Aussi le programme fut varié et haut en couleurs. A 16heures, Place de la liberté début de la commémoration avec la lecture par Yves Boulanger, membre de l’ANACR du texte de Jacques de Sugny, Président du Comité de libération  "La République est rétablie...Maintenant que le signal de l'attaque est donné, il faut s'unir et combattre. Les cheminots doivent arrêter tous les transports de l'ennemi...La grève insurrectionnelle des travailleurs doit être immédiate et totale..."

Ensuite les élèves des écoles primaires d’Annonay et de Vanosc, des Collèges des Perrières et de La Lombardière, du Lycée Boissy d’Anglas ont lu des textes sur la Liberté

L’estrade était trop petite pour accueillir toute cette jeunesse, un  moment fort en présence des Elus de la Ville d’Annonay et de la Communauté d’Agglomération, de Françoise de Sugny, fille de Jacques de Sugny, de Monsieur Legendre, Directeur de l’ONAC, de nombreux membres de l’ANACR départementale (Président, Vice- Président, secrétaire départementale, Porte Drapeaux) et locale, des représentants du Musée de la Résistance, des associations d’anciens combattants et une foule nombreuse. De plus l’association La Vanaude et des particuliers exposaient cars et véhicules d’époque.
Ensuite  tout le monde s’est mis en place derrière les porte-drapeaux et les enfants agitant des petits drapeaux tricolores pour rejoindre la Place de la Libération pour la cérémonie officielle. Après les discours les élèves des 2 Collèges ont lu des témoignages, la Chorale Chœur fidèle  a repris des chants d’époque et cette journée s’est terminée par le traditionnel verre de l’amitié, le club de danse de Roiffieux, la Chorale et le trio musette qui assuraient l’animation.